Deux ministres, Perben et de Robien, viennent de lancer, en association avec quatre groupements patronaux du bâtiment et des travaux publics, une campagne de recrutement. Officiellement, il s'agit de «sensibiliser» ceux qui cherchent un emploi sur les nombreuses «opportunités» que leur offrent ces secteurs.

De leur côté, et ce n'est pas nouveau, les représentants patronaux mettent en avant leurs difficultés à recruter des salariés. Il y aurait 40000 emplois non pourvus chaque année. D'après eux, les métiers du bâtiment et des travaux publics souffriraient d'une méconnaissance des évolutions et d'un déficit d'image auprès de la population, et des jeunes en particulier.

La réalité est plus simple: vu les conditions de travail et surtout les rémunérations proposées, les volontaires ne se bousculent pas à l'embauche.

Qu'ils commencent par proposer des salaires corrects, des salaires qui permettent de vivre et de faire vivre une famille, pensent la majorité des travailleurs. Mais ce n'est pas la logique des fédérations patronales du BTP, qui préfèrent chercher des bonimenteurs et des complices au sein du gouvernement. D'autant que leur campagne publicitaire, c'est le contribuable qui la paiera!