Malora - Saulxures-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) : Les travailleurs dénoncent le bradage de leur entreprise12/07/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/07/une1980.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Malora - Saulxures-lès-Nancy (Meurthe-et-Moselle) : Les travailleurs dénoncent le bradage de leur entreprise

Depuis quinze jours, une vingtaine de travailleurs de l'usine de mobilier de bureau Malora occupent jour et nuit leur usine. Ils dénoncent les conditions dans lesquelles leur entreprise a été liquidée le 27 juin.

En quelques années cette entreprise a été délibérément mise en faillite par ses propriétaires puis par le repreneur, qui n'est sans doute qu'un prête-nom. En effet les 51500 mètres carrés de terrain, situés entre le village de Saulxures et des zones pavillonnaires, peuvent être revendus à un très bon prix.

Il est clair maintenant qu'une «requalification» du site visant à assurer la continuité entre les deux secteurs d'urbanisation était en projet depuis 2001. Mais, pendant ces cinq années, personne ne s'est posé la question de l'emploi des 48 travailleurs de l'usine et en particulier il n'y a jamais eu de proposition de déplacer l'usine. Les Malora dénoncent l'indifférence coupable des pouvoirs publics et des élus dans ce qui apparaît comme une conspiration contre leurs emplois.

La semaine dernière, les travailleurs de Malora ont découvert une livraison de deux semi-remorques avec une remise de 85%: des soldes à prix cassés! Dans cette affaire ils accusent le repreneur de vouloir se relancer dans une société de négoce avec les productions bradées de Malora; des cadres ont en effet été sollicités pour en faire partie. Les travailleurs ont également mis à l'abri plusieurs ordinateurs et imprimantes achetés... juste avant la cessation d'activité de l'entreprise.

En se mobilisant et en rendant publiques toutes ces magouilles, les travailleurs de Malora mettent les autorités en difficulté. C'est en continuant dans ce sens qu'ils peuvent arracher des mesures en leur faveur, car il serait proprement scandaleux que la fermeture de Malora soit une bonne affaire... sauf pour les travailleurs!

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