Sous prétexte de corriger une erreur de calcul sur une prime, la direction avait tenté de retirer 10 à 30 euros sur les payes. Cela a provoqué la colère du personnel qui, depuis deux semaines, débrayait quotidiennement.

Les débrayages se prolongeaient parfois par le blocage de la caisse du self de l'hôpital et les manifestants permettaient ainsi à tous de manger gratuitement. Tous les jours, la direction se faisait apostropher et voyait ses bureaux envahis par le personnel en colère qui scandait: «Pas de pertes de salaire!»

Lasse de cette situation, elle a finalement reculé. Elle rétablit intégralement la prime et ne retient rien sur les salaires des manifestants. Le sentiment, largement partagé, est d'avoir obtenu une première victoire.

Elle espère cependant nous arnaquer en novembre où elle doit proposer de diminuer les augmentations de salaire prévues. Pour tous ceux qui ont participé au mouvement, et ils sont nombreux, il est clair que nous ne sommes qu'à la mi-temps. Rendez-vous est d'ores et déjà pris pour la rentrée, le 4 septembre, où une action sera organisée, peut-être devant l'ARH (Agence régionale de l'hospitalisation), responsable des réductions de budget des hôpitaux.