Hôpital la Pitié-Salpetrière (Paris 13e) : La grève des salariés du nettoyage12/07/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/07/une1980.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital la Pitié-Salpetrière (Paris 13e) : La grève des salariés du nettoyage

Une grève a démarré le 1er juillet parmi les salariés de l'entreprise de nettoyage Challancin, lors du changement de patron, puisqu'auparavant ils étaient employés par Onet.

Ils sont 150 salariés à effectuer le ménage dans l'hôpital, payés à peine au smic, trente d'entre eux étant même à temps partiel. Ils travaillent six jours sur sept et n'ont donc tout au long de l'année qu'un seul jour de repos par semaine.

Le personnel, avec ses délégués, avait préparé ses revendications, une prime, un treizième mois, deux jours de repos hebdomadaires, le maintien de l'élection des délégués sur le site et non à l'échelle de l'entreprise. Ils voulaient les présenter le 1er juillet lors de la venue supposée du nouveau patron et avant d'avoir leur nouveau contrat. Mais le patron était parti en Allemagne assister au match de foot: cela a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase.

Le mouvement s'est mis en place petit à petit. Un certain nombre de grévistes se retrouvaient à la prise de service à 6h30 pour tourner dans les bâtiments afin d'entraîner tout le monde. Le mercredi 5 juillet, la grève était effective. À une centaine, ils ont défilé dans l'hôpital en chantant, en faisant du bruit: l'ambiance y était. Ils ont aussi distribué des tracts pour s'adresser au personnel soignant qui exprimait volontiers sa solidarité.

Deux jours plus tard, la grève continuant, le patron de Challancin a daigné discuter avec les délégués au téléphone, en présence de la direction de l'hôpital.

Au final, ils ont obtenu la transformation de la prime en 13e mois avec un gain moyen de 60 euros en 2007 et le maintien des délégués sur le site jusqu'aux prochaines élections professionnelles.

Même si tout n'a pas été obtenu, les employés de Challancin étaient contents d'avoir relevé la tête; ils ont repris le travail en ayant eu le sentiment de s'être fait craindre. En tout cas, le fait d'avoir accueilli Challancin de cette manière est un gage pour l'avenir.

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