GIAT Industries a fermé ses portes le 1er juillet. De 800 emplois, il n'en restera que quelques dizaines dans une structure mise en filiale, à l'avenir incertain.

Bien sûr, c'était de l'armement terrestre qui sortait des ateliers de ce site. Mais il n'y avait pas de fatalité à ce que le potentiel technique et humain de cette entreprise ne soit pas employé plus utilement. Des ateliers de GIAT Industries auraient pu sortir des tracteurs, des moyens de transport collectif, comme des voitures ou des wagons pour la SNCF. Mais cela aurait concurrencé les trusts privés, comme Alstom, qui s'engraissent en fabriquant ces matériels.

En outre, l'avenir des terrains libérés par la fin des fabrications risque d'être placé sous le signe de la spéculation immobilière et commerciale. Les conditions de vie aggravées pour les travailleurs qui ont perdu leur emploi sans avoir de solution de rechange satisfaisante témoignent du gâchis qui découle de la gestion privée des productions dans notre société.