Comédie humaine et farce politicienne12/07/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/07/une1980.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Comédie humaine et farce politicienne

En 1998, la victoire de l'équipe de France de football avait fait bondir de 15 points la cote de popularité de Chirac, de 10 celle de Jospin, son Premier ministre. Ce souvenir a beaucoup agité le monde des politiciens lors de cette Coupe 2006 et quelques-uns se sont demandé s'il fallait se montrer, où et quand, pour pouvoir bénéficier d'une éventuelle vague de sympathie dans les milieux populaires.

Villepin a inutilement assisté à un France-Suisse bien peu porteur avec son 0-0. Puis Chirac lui a carrément piqué, au dernier moment, sa place dans les tribunes de France-Brésil. La finale étant réservée à son finaud de président, le Premier ministre s'est ensuite longuement interrogé, et une quasi-cellule de crise avec lui, pour savoir s'il était opportun ou non de se montrer à France-Portugal.

Ségolène Royal s'est ensuite réveillée. Elle a déclaré soudain à l'AFP qu'elle irait à Berlin pour la finale. Sa différence à elle, c'est qu'elle était invitée deux fois, une fois par l'ancien international Rocheteau, qui anime un centre de formation en Poitou-Charente, la région qu'elle préside, et une autre fois par la Ligue de football. Autre différence: elle a aussi déclaré qu'elle assisterait au match non de la tribune officielle, mais plutôt «dans la tribune des supporters», sous-entendu les vrais.

Sarkozy, lui, a jugé que le meilleur moyen d'être remarqué était de rester à Paris. Lui sacrifierait sa passion pour le foot à son travail de ministre de l'Intérieur et serait là en cas de débordements graves après une attendue victoire des Bleus.

Tout cela a finalement fait un flop relatif. Dur métier que celui d'homme politique de la bourgeoisie!

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