Assurance chômage : Avec 2%, on est loin du compte12/07/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/07/une1980.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Assurance chômage : Avec 2%, on est loin du compte

Avec seulement 2% d'augmentation des allocations chômage au 1er juillet, l'Unedic a donc décidé qu'il n'y aurait pas de coup de pouce pour les demandeurs d'emploi indemnisés par les Assedic, car cette augmentation compense, selon elle, l'inflation de l'année.

Les chiffres officiels de l'INSEE qui définissent la hausse des prix reflètent bien mal les augmentations réelles des prix que doit supporter toute la population laborieuse: augmentation des loyers, de l'essence, du fioul domestique, du gaz, des transports en commun, des produits frais, de l'eau, des médicaments non remboursés, etc.

Et puis, si les dirigeants de l'Unedic ont le culot de dire que l'augmentation de 2% couvre l'inflation, ils oublient de dire que, l'an dernier, ils avaient prétexté un déficit de l'Unedic pour ne pas augmenter du tout les indemnités chômage. C'est dire que les chômeurs de longue durée ont vu leur pouvoir d'achat nettement réduit.

Pourtant, cette année, l'Unedic prévoit un solde de ses caisses de 245 millions d'euros. Mais pour le patronat, qui dispose de la moitié des sièges du conseil d'administration de l'Unedic, pas question d'augmenter plus les indemnités chômage, pas même au niveau de la maigre augmentation du smic, de 3,05%, car selon eux, il faut réduire le déficit cumulé de l'Unedic qui représenterait encore 13,15 milliards.

Il faut un sacré culot au patronat pour faire peser sur les épaules des chômeurs la diminution du déficit de l'Unedic, en réduisant encore plus leur niveau de vie, alors que ce sont les patrons eux-mêmes qui sont responsables de ce déficit en licenciant à tout va.

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