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Leur société
Un tour de France «chargé» en drogue car chargé en fric
Le Tour de France cycliste n'avait pas pris le départ qu'une enquête concernant une affaire de dopage de coureurs devant participer à cette épreuve était ouverte en Espagne. Des perquisitions ont permis la saisie de quantités importantes de produits dopants et de poches de plasma sanguin.
Cinquante-huit coureurs sont soupçonnés, cinq personnes, médecins, managers du milieu cycliste, ont été interpellées. La direction du Tour de France a décidé de bannir de l'épreuve une équipe espagnole et a demandé à une autre équipe de s'en retirer. Il s'agirait de la plus grande affaire de dopage de l'histoire du cyclisme, mais pas de la première. Année après année, chaque épreuve est dorénavant affectée par un scandale de ce type.
Le manager de l'équipe Bouygues-Telecom peut toujours clamer: «C'est la dernière histoire. Nous n'aurons plus le droit d'en avoir d'autres», il est le premier à savoir que les enjeux sont trop grands, les sommes investies trop importantes pour laisser le résultat de cette épreuve et les retombées publicitaires espérées au seul hasard des capacités physiques des coureurs.
Car, comme dans d'autres compétitions, d'autres disciplines (si on ose dire), ce qui est aux commandes, ce sont les retombées financières escomptées. Et si le milieu du cyclisme est prêt à prendre des risques importants en truquant les performances, ce n'est pas seulement le fait de trafiquants, mais le résultat de tout ce système où les résultats des coureurs sont avant tout un moyen de permettre à leurs «sponsors» d'augmenter leurs bénéfices.