EADS a décidé de reporter de fin juin vers la mi-juillet son plan concernant l'avenir de la Sogerma-Mérignac. En attendant, la direction fait courir tous les bruits possibles sur un éventuel repreneur d'une partie des activités: elle fait parler de la Lufthansa, d'Air France, ou du financier Butler, celui qui a repris la SNCM.

En faisant courir ces bruits, la direction de EADS veut faire croire qu'elle fait tout pour «sauver» 500 emplois, comme Lagardère a osé le dire, alors qu'elle va liquider l'usine, quitte à mettre sur le carreau les milliers de travailleurs de la région dont l'activité est liée à elle.

Quant à la reprise d'une partie des activités, chacun sait que, souvent, c'est le fait de requins qui prennent les subventions publiques et les exonérations de charges le temps qu'il y en a, puis mettent la clef sous la porte.

Les bruits sur un éventuel repreneur comme le report des décisions à la mi-juillet, en pleines vacances, sont des manoeuvres pour lanterner les travailleurs et la population.

EADS a les moyens de maintenir tous les emplois à Mérignac, quitte à répartir le travail entre tous les salariés du groupe, en maintenant les revenus de tous: cela n'écornerait qu'à peine les 1,7 milliard de profits du groupe pour 2005. Mais pas un travailleur ne doit être sacrifié pour les dividendes d'un Lagardère ou les stock-options d'un Forgeard!