Les travailleurs de l'usine Polimeri (division chimique du groupe pétrolier italien ENI) qui fabrique du caoutchouc synthétique, se battent depuis neuf mois contre la fermeture de leur entreprise.

Jeudi 29 juin, dans le cadre de la journée nationale d'action des travailleurs de la chimie, la Fédération nationale des industries chimiques et l'Union Départementale CGT de l'Isère appelaient à une manifestation commune à Champagnier. Près de 600 manifestants, salariés de Polimeri, mais aussi des usines chimiques voisines, ainsi que des délégations venues de tous les coins du pays ont défilé sur la route nationale jusqu'à l'entrée de l'usine. Là eurent lieu des prises de parole et un «casse-croûte fraternel».

Un groupe américain a fait une offre de reprise de Polimeri mais pour le moment la direction de l'entreprise refuse toute négociation. Elle propose un plan de sauvegarde de l'emploi «au ras des pâquerettes», dont la procédure devrait se terminer le 18 juillet.

Des rendez-vous sont prévus dans les jours qui viennent avec les pouvoirs publics et le préfet. «Polimeri, c'est pas fini», scandaient les manifestants. Ils ont bien l'intention de continuer jusqu'au bout.