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- Lutte ouvrière n°1979
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Hôpital psychiatrique Le Vinatier - Bron (Rhône) : Des baisses de salaire qui ne passent pas
Le budget annuel de l'hôpital psychiatrique du Vinatier a été amputé par l'ARH (l'Agence régionale d'hospitalisation) de plusieurs millions d'euros. La direction de l'établissement a d'abord fermé des lits et des services pour «équilibrer ses comptes», ce qui aggrave considérablement les conditions de soins pour les patients et leur famille. L'ambiance dans les services s'en ressent: il y a beaucoup plus de violence puisque les patients ne sont acceptés en hospitalisation que lorsqu'ils sont en crise grave.
Aujourd'hui, c'est sur les salaires que la direction cherche à faire ses économies. Elle a découvert qu'une prime était mal calculée, et veut rétablir «la règle», ce qui occasionne pour le personnel une perte de salaire de 10 à 30 euros par mois. La colère a éclaté avec la paie de juin. Les premiers débrayages d'une heure, au rythme d'un par semaine, sont désormais devenus quotidiens et la participation ne faiblit pas. Nous sommes toujours autour de deux cents.
Les agents interpellent la direction: «Nous aussi on a des budgets à équilibrer, faut payer les agios en fin de mois», «C'est d'augmentation et pas de diminution dont nous avons besoin», «Vous n'avez qu'à louer vos villas»... les directeurs sont logés dans de magnifiques villas avec parc, dont le loyer et l'entretien sont quasiment gratuits.
Comme ultime argument, le directeur général a essayé de faire vibrer la fibre hospitalière que les agents sont censés avoir. Lui qui a fermé près d'une centaine de lits au nom de l'équilibre des comptes aurait plutôt la fibre capitaliste.
Le mouvement continue. Il n'est pas question que l'on accepte des baisses de salaire pour que l'État puisse, grâce à ses économies, encore financer les plus riches.