Fagor-Brandt - Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) : De nouveaux licenciements annoncés07/07/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/07/une1979.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Fagor-Brandt - Saint-Jean-de-la-Ruelle (Loiret) : De nouveaux licenciements annoncés

La direction du groupe Fagor-Brandt vient d'annoncer 360 licenciements sur un effectif de près de 3500 salariés en France. Après les sites d'Aizenay, Lesquin, et Nevers, les suppressions d'emplois concernent les sites de Rueil, La Roche-sur-Yon, Vendôme et Saint-Jean-de-la-Ruelle où 60 d'entre nous voient leur poste supprimé.

Ces nouveaux licenciements marquent une étape supplémentaire dans les regroupements et restructurations qui n'en finissent pas de toucher le secteur de l'électroménager. Derrière les marques Thomson ElectroMénager, Brandt, Thermor, Sauter, De Dietrich, Vedette, il n'y a plus qu'un seul groupe. Depuis une dizaine d'années les salariés ont vu se succéder les directions, du groupe italien ElFi à l'espagnol Fagor, en passant par l'israélien Elco, sans parler du rapprochement avec Moulinex à la veille de la faillite de ce dernier.

À chaque péripétie, et tandis qu'invariablement les bénéfices étaient prélevés par les actionnaires, c'était aux salariés qu'il était demandé d'éponger les pertes, en acceptant les charrettes de licenciements.

En même temps, la productivité n'a jamais été aussi élevée. Par exemple, à Saint-Jean-de-la-Ruelle, la production s'est accrue de 15350 appareils en un an! Au point que l'usine, qui compte 693 personnes en CDI, a tourné avec une moyenne de 146 intérimaires.

Le plan actuel de licenciements est présenté sous l'emballage de «plan de sauvegarde de l'emploi». Les secteurs les plus touchés ne sont pas, en ce qui concerne du moins Saint-Jean-de-la-Ruelle, directement des postes de production. Mais cela ne rend pas ces licenciements plus acceptables pour autant. Et il est de l'intérêt de tous que nous sachions nous y opposer collectivement.

L'an dernier, lors du rachat de Brandt par le groupe Fagor, que n'a-t-on pas entendu! De L'Express à Arte, les médias ont expliqué que cette coopérative catholique espagnole était une entreprise «différente». Présentée comme un élément clé du «miracle basque», elle savait, nous disait-on, procéder à des délocalisations sans supprimer d'emplois, et enrichir ses actionnaires sans léser ses salariés. Par l'opération du Saint-Esprit sans doute... On voit ce qu'il en est aujourd'hui.

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