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Créteil
Solidarité envers les lycéens anti-CPE condamnés
Depuis le mouvement anti-CPE, qui s'était accompagné d'un certain nombre de «blocages» d'établissements, neuf lycéens de Créteil étaient poursuivis devant le tribunal correctionnel pour avoir... bouché les serrures du lycée Branly. Ils viennent d'être condamnés le 30 juin à une amende de 600 euros avec sursis, une sanction plus légère que celle demandée contre eux par le procureur un mois plus tôt. Il n'en reste pas moins qu'ils auront passé dix heures en garde à vue après leur interpellation. Cette affaire avait suscité une réaction de syndicats d'enseignants et de parents d'élèves FCPE, qui avaient fait circuler une pétition et organisé un rassemblement de protestation devant le tribunal lors de la comparution des lycéens, le 2 juin. Il était demandé la relaxe pour ceux de Créteil et, plus largement, après le recul du gouvernement sur le CPE, l'amnistie pour les jeunes lycéens, étudiants et salariés qui s'étaient engagés dans la lutte pour son retrait.
À Créteil, si la relaxe n'a pas été obtenue, les lycéens vont tout de même pouvoir partir en vacances tranquilles. Mais aux dires d'un collectif d'élèves-avocats, il y a eu dans le pays 1950 personnes mises en garde à vue et 637 poursuites pénales concernant le mouvement anti-CPE. En avril dernier, il y avait déjà eu 239 condamnations dont 72 à des peines de prison ferme. Ce collectif rapporte aussi des témoignages de personnes arrêtées à qui la police avait proposé comme alternative, soit d'être placées ou maintenues en garde à vue, soit d'accepter de signer une déclaration dans laquelle elles reconnaissaient leur culpabilité pour des actes de violences qu'elles n'avaient pourtant pas commis.