LCL-Le Crédit Lyonnais : Succès de la grève du 22 juin29/06/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/06/une1978.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

LCL-Le Crédit Lyonnais : Succès de la grève du 22 juin

Jeudi 22 juin, nous avons été nombreux à faire grève à l'appel de la CGT et de FO pour dénoncer les conditions de travail difficiles au Crédit Lyonnais.

Dans les agences, la pression de la direction sur les objectifs est devenue insupportable. Elle veut que nous vendions de plus en plus de «produits» financiers. Cela a été sensible encore tout récemment à l'occasion de la privatisation d'ADP (Aéroports de Paris). Il fallait placer des actions aux clients, de façon systématique, en insistant et en ré-insistant.

Dans les UAC - les centres administratifs qui traitent la plupart des opérations - les effectifs diminuent bien plus vite que le travail. C'est le secteur le plus touché par les réductions d'effectifs (sous la forme de départs en retraite non remplacés).

Enfin, dans les services centraux, la direction veut toujours plus de productivité sur notre dos. Là aussi, de nouvelles suppressions de postes sont prévues.

Le mouvement de grève du 22 juin a été bien suivi, alors que trois syndicats (CFDT, CFTC et SNB) n'y appelaient pas, voire faisaient de la propagande anti-grève. Ils ont ainsi appelé le personnel à verser cinq euros, pour se payer des pages de publicité dans la presse, dans le but de se plaindre des conditions de travail, mais «sans porter atteinte à l'image de l'entreprise»! Et surtout ils ont expliqué au personnel que cela lui permettrait d'économiser les retenues sur salaire dues à la grève. On parlait jusqu'ici d'arguments à deux balles. On pourra désormais les chiffrer à cinq euros!

La direction a elle-même annoncé 10% de grévistes. La CGT et FO en ont annoncé 30%. Environ 300 agences ont été fermées ou ont beaucoup réduit leurs activités. Le mouvement a été suivi plus particulièrement en province. C'est au Pays basque que les grévistes ont été le plus nombreux (95% du personnel, avec 10 agences fermées).

Devant le siège central, boulevard des Italiens à Paris, nous nous sommes rassemblés à près de 250. Il y avait là notamment des grévistes d'agences et, parmi eux, beaucoup de jeunes. En cette période de Coupe du monde, nous avons été nombreux à mettre un carton rouge à la direction. Celle-ci a, dès le vendredi 23, annoncé qu'elle proposait aux syndicats une réunion sur les conditions de travail pour le 3 juillet.

C'est un premier recul, mais il faudra rester mobilisés.

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