Lycée Paul-Éluard Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) : Le ras-le-bol des TOS21/06/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/06/une1977.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Lycée Paul-Éluard Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) : Le ras-le-bol des TOS

Mardi 13 juin, la majorité des personnels TOS (techniciens et ouvriers de service) du lycée Paul- Éluard de Saint-Denis en Seine-Saint-Denis ont interpellé l'intendant et l'équipe de direction de l'établissement. Ils en avaient assez de la dégradation de leurs conditions de travail et du mépris à leur égard.

Quelques semaines auparavant, les TOS étaient venus massivement à l'heure d'information syndicale des enseignants pour demander leur soutien, afin d'intervenir auprès de la direction qui repoussait depuis le début de l'année toute demande de rencontre. Dans la foulée, une délégation commune s'était rendue auprès de la direction pour obtenir un rendez-vous, qui avait été repoussé une fois de plus.

Le 13 juin, c'est donc après avoir attendu l'intendant et la direction à une réunion qui avait été programmée, une semaine auparavant, pour présenter leur projet de changement d'horaires, mais où ils savaient que d'autres problèmes seraient abordés par les personnels, que la majorité des TOS et des représentants des enseignants décidaient d'aller leur demander des explications dans leurs bureaux.

La température était très élevée ce jour-là et, avec notre venue, elle a atteint un pic... Pendant près d'une heure, l'équipe de direction a été prise à partie par plus d'une vingtaine de personnes qui reprochaient, en premier lieu, le harcèlement dont ils étaient l'objet de la part de l'intendant. Pour ce nouvel intendant, c'était «toujours plus» avec «toujours moins» de personnel et des menaces pour celles et ceux qui ne suivraient pas.

Habituellement, le pot et le repas de fin d'année se déroulaient le midi, ce qui permettait à tous les personnels, et surtout à ceux qui commençaient à 6h30, d'y participer. Cette année, sans consulter quiconque, la direction l'avait fixé le soir...

Il était aussi question de changer les horaires et l'intendant comptait faire pression individuellement sur chacun des agents, ce que ceux-ci refusaient.

De plus, sans qu'aucun planning soit fixé, on leur demandait au dernier moment, en plus de leur charge de travail, de porter les copies du bac à l'autre bout de l'académie.

Cette fois-ci, réalisant la profondeur du mécontentement des personnels, une réunion fut fixée deux jours plus tard. La direction affirma d'emblée vouloir une sortie de crise, et aborder différemment les relations avec le personnel, avec des rencontres plus fréquentes dans l'année.

Les personnels firent état des effectifs insuffisants et du manque de matériel pour l'atelier, la lingerie, le nettoyage. La direction et l'intendant s'engagèrent à faire les demandes en personnel et en matériel nécessaires.

À l'issue de cette réunion, l'ensemble des collègues étaient satisfaits de s'être fait entendre, tout en soulignant qu'il allait falloir veiller à l'application de ces belles résolutions.

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