Que Chirac soit un amateur des «arts premiers» est connu. Ainsi, fin 1996, ses collaborateurs lui offrirent une statuette en terre cuite du Mali. Or, il s'avéra qu'elle provenait d'un lot d'objets saisis quelques années auparavant sur le site d'une fouille illégale, et qui avaient ensuite été volés au cours de leur transfert au musée de Bamako. Mais il fallut plus d'une année de tractations pour que cette statuette soit finalement rendue au musée de Bamako!

De même, en 2000, lors de l'inauguration d'une salle consacrée aux arts premiers au Louvre, il apparut que trois terres cuites achetées à des marchands d'art provenaient d'une fouille illicite au Nigeria. Chirac intervint alors auprès du président nigérian pour qu'un document officiel couvre cet achat. Toujours l'amour des «arts premiers» sans doute! Finalement, une solution fut trouvée: le musée du Louvre les restitua au Nigeria qui, en échange, accepta de les lui prêter...