Interviewé à la radio mardi 13 juin, Thierry Desmaret, a affirmé que le groupe Total qu'il dirige se préoccupait des problèmes de changements climatiques.

À l'entendre, Total serait soucieux de l'augmentation de la pollution qui en serait responsable. Ce sont des «problèmes sérieux», a-t-il déclaré, se vantant de la diminution de 25% de ses émissions de gaz à effet de serre. Voilà une déclaration bien surprenante, venant d'une multinationale qui engrange une très grande partie de ses milliards de bénéfices en vendant du carburant, dont l'usage est, justement, responsable de l'augmentation de ces gaz nocifs dans l'atmosphère. Thierry Desmaret, pour prouver que son groupe investit dans les énergies nouvelles, a avancé le chiffre de 500 millions d'euros qui y seraient consacrés; mais c'est une somme bien faible comparée aux 12milliards de profits annoncés il y a peu.

Il faut rappeler de plus que Total est impliqué dans plusieurs catastrophes: la marée noire due à l'accident de l'Erika ou encore l'explosion de l'usine d'AZF à Toulouse. «On a vécu des situations difficiles», a répondu Thierry Desmaret à l'objection du journaliste quant à l'image de Total comme un groupe soucieux de l'environnement. Le dirigeant du groupe pétrolier ne manque pas de toupet! Les «situations difficiles», ce sont tout de même essentiellement les victimes des accidents dont Total s'est rendu responsable qui les ont connues, d'autant que le groupe pétrolier s'est toujours acharné à ne pas payer les réparations qu'il devait, ou à en payer le moins possible.

On est heureux de savoir que Total se préoccupe de la lutte contre la pollution. Où en serait-on, sinon?