Depuis un an, les grands magasins de La Samaritaine à Paris sont fermés, sous prétexte de problèmes de sécurité, mettant au passage sur le carreau 1500 travailleurs, employés par le magasin et démonstrateurs d'entreprises extérieures.

La Samaritaine appartient au groupe LVMH, qui posséde de nombreuses entreprises de prêt-à-porter, de parfumerie et de maroquinerie. C'est un groupe prospère, spécialisé dans les produits de luxe, qui affichait pour les six premiers mois de l'année dernière des profits en hausse de 19%, dépassant le milliard d'euros. Bernard Arnault, le président de ce groupe a multiplié sa fortune par cinq cents en vingt ans, la hissant de 40millions à 20milliards d'euros.

La direction vient d'annoncer que ce site serait rouvert en 2011, sous la forme d'un «pôle d'activités commerciales». Sur les 725travailleurs directement salariés par La Samaritaine, 315restent toujours sans emploi. La direction a accepté de prolonger jusqu'en avril 2007 pour eux la période dite d'accompagnement, qui devait se terminer en octobre 2006, durant laquelle ils continuent à toucher leur salaire.

Quoi qu'il en soit, avec des profits qui se compteront cette année encore en milliards d'euros, le groupe LVMH aurait largement de quoi assurer un salaire à ces salariés qui ont contribué à construire sa fortune, y compris au-delà d'avril 2007, comme il est à prévoir que ce sera nécessaire.