Mardi 13 juin, l'ensemble des agents de l'ANPE étaient appelés par six syndicats à une journée de grève contre le «suivi mensuel personnalisé» des chômeurs instauré depuis janvier 2006. Selon les régions, entre un quart et un tiers du personnel des agences pour l'emploi ont répondu à cet appel.

Les grévistes mettent en cause la politique du gouvernement en matière d'emploi, qui vise non pas à aider les chômeurs à retrouver un emploi, mais à les faire disparaître des statistiques en les plaçant à n'importe quel prix. Cela revient à les contraindre d'accepter toujours plus de précarité, des emplois sous-qualifiés et des bas salaires.

Les syndicats qui appelaient à la grève dénoncent également le décret relatif au «suivi et au contrôle de la recherche d'emploi», qui multiplie les pressions sur les demandeurs d'emploi et attribue de nouveaux pouvoirs de sanctions à l'Assedic.

Refusant d'interdire aux entreprises qui font des bénéfices de licencier, et supprimant lui-même de nombreux emplois dans la fonction publique, le gouvernement n'en veut pas moins faire croire à la baisse du chômage, en décourageant le plus grand nombre de demandeurs d'emploi de s'inscrire à l'ANPE.

En tout cas, certains agents de l'ANPE ont tenu à dire clairement qu'ils refusent d'être complices de cette politique.