Pendant un mois, et dès le 9juin, déferleront les vagues médiatiques et publicitaires pour la phase finale de la 18eCoupe du monde de football. Et cela jusqu'au 9 juillet, jour de la finale disputée dans le cadre du grand stade Olympiastadion de Berlin, construit à la gloire d'Hitler et des nazis pour les Jeux olympiques de 1936 et restauré pour l'occasion.

Même pour ceux qui ne sont pas des amateurs de ce type de compétition, il sera impossible de l'ignorer et très difficile d'y échapper.

De coupe en coupe, tous les quatre ans, les médias et les sociétés multinationales qui sponsorisent cette épreuve multiplient leurs investissements. Pour eux, c'est l'événement publicitaire mondial numéro un, avec 32 milliards de téléspectateurs cumulés attendus et autant de clients potentiels.

Dans cette compétition du fric, quinze multinationales ont versé 700 millions d'euros pour être sélectionnées par la FIFA (Fédération internationale de football association) afin d'afficher leurs logos sur les maillots, chaussures et autres vêtements des joueurs.

Pour 1,2 milliard d'euros, des chaînes de télévision ont acquis les droits exclusifs de retransmission (contre 800 millions en 2002 et 100 en 1998). Les chaînes françaises sont déjà les championnes dans ce domaine, TFl, M6, Canal+ et Eurosport ayant versé 130 millions.

Maintenant elles vont tenter de rentabiliser ces investissements en nous gavant de spots publicitaires... sportifs bien sûr! Les spots les plus chers sont ceux de la mi-temps de la finale, vendus 250000 euros (quinze ans de smic) pour trente secondes.

Au total, les investissements publicitaires liés à cette compétition dépasseront les trois milliards d'euros. Des grandes surfaces aux marchands de télés, des agences bancaires aux vêtements et couches-culottes des nourrissons, tous les secteurs seront investis par les pubs de foot!

Le football est un sport très populaire. Parfois il est l'occasion de rassemblements festifs. Mais il est aussi et surtout complètement gangrené par le monde des affaires et du fric. Quant au monde politique, il ne se gêne pas pour l'utiliser dans ses aspects les plus nationalistes.