La trique et l’uniforme07/06/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/06/une1975.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La trique et l’uniforme

«Internats éducatifs», «encadrement militaire», «chantiers humanitaires encadrés par des militaires, par des gendarmes, par des pompiers», telles sont les prétendues solutions que Ségolène Royal a imaginées pour régler la question de la délinquance des jeunes. En somme, en avant, au pas cadencé, pour la militarisation de la jeunesse!

Dans le langage des militaires, les adjectifs «éducatifs» ou «humanitaires» se sont le plus souvent accordés avec les maisons de correction et les embrigadements en tout genre. Les écoles militaires ou des institutions comme celle des enfants de troupe n'ont jamais été des modèles d'éducation, de culture et d'apprentissage d'une vie sociale ouverte sur les autres. De tout temps, elles se sont surtout illustrées par leur capacité à briser ceux qui y étaient envoyés pour en faire ce que l'armée appelle des hommes, des vrais, c'est-à-dire des hommes embrigadés, dans tous les sens du terme.

En fait, pour Ségolène Royal, les enfants de troupe et les camps d'entraînement feraient très bien l'affaire, moins pour leur supposée valeur éducative, que pour servir ses ambitions électorales qui impliquent de plaire à toute une partie de l'opinion, celle qui pense que la trique et la répression sont les remèdes aux maux engendrés par cette société de classes.

Et le fait que le projet socialiste n'ait pas retenu cette proposition -ce qui aurait été un couronnement avant la lettre de Ségolène Royal comme candidate du PS- ne change rien au fait que, partie à la chasse aux voix, celle-ci est capable de faire flèche de tout bois.

Partager