Vittel et Contrexéville (Vosges) : La fin de la grève à Nestlé Waters24/05/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/05/une1973.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Vittel et Contrexéville (Vosges) : La fin de la grève à Nestlé Waters

Un protocole d'accord a été signé le 18 mai chez Nestlé Waters, près de deux mois après le début du mouvement de grève contre la détérioration brutale des conditions de travail, qui a accompagné la restructuration en un «site Est» des deux usines d'embouteillage de Vittel et de Contrexéville distantes de quelques kilomètres.

Longtemps la direction avait refusé de discuter, espérant sans doute que le mouvement s'arrêterait rapidement de lui-même. Mais le ras-le-bol était profond et les travailleurs ont tenu bon. Chaque jour, ils faisaient deux heures de grève, parfois quatre heures, et il y a eu deux journées de grève totale.

C'est parce qu'il n'y avait plus de stocks que la direction a fini par accepter de discuter, d'autant qu'elle voyait l'intersyndicale CFDT-CGT-CFTC-FO recommencer une journée «usine morte» à la septième semaine de mouvement.

Et quand, le 10 mai, l'intersyndicale a soumis au vote les promesses orales de la direction, 415 travailleurs sur 485 votants (il y a 1750 salariés sur l'ensemble des deux sites) se sont prononcés en faveur de la poursuite du mouvement.

Trois jours plus tard, la direction acceptait la quasi-totalité du cahier de revendications. Elle s'engageait à consacrer 500000 euros à l'amélioration des postes de travail, à effectuer plus tôt que prévu une cinquantaine d'embauches et à appliquer les accords qu'elle avait signés l'an passé.

Mais, en ce qui concerne la réintégration de la travailleuse dont le licenciement avait déclenché le mouvement, les syndicats s'en tenaient à la procédure qu'ils avaient lancée auprès des prud'hommes.

L'arrêt du mouvement a été voté par une très grande majorité de grévistes, avec le sentiment d'avoir fait reculer la direction. Mais ça n'a pas été facile car il a fallu huit semaines de lutte simplement pour faire respecter des accords qui avaient été signés l'année dernière et la méfiance reste de mise.

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