Le préfet de l’Eure contraint d’annuler l’expulsion d’une mère d’élève angolaise24/05/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/05/une1973.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le préfet de l’Eure contraint d’annuler l’expulsion d’une mère d’élève angolaise

À Evreux, le personnel du collège Henri-Dunant s'est mis en grève lundi 22 mai pour protester contre un arrêté d'expulsion menaçant la mère d'une élève de 16 ans, originaire d'Angola. Fuyant les violences de son pays, cette femme, qui est arrivée en France en 2002 avec sa fille, fait l'objet d'un arrêté d'expulsion qui a été annulé le 29 octobre par le tribunal administratif de Rouen, puis rétabli le 3 mai par la cour d'appel de Douai.

La mobilisation a payé puisque le lendemain le préfet a renoncé à cette expulsion, «compte tenu de l'émotion suscitée dans la communauté éducative et de la position des élus de la ville» (le maire d'Evreux, Jean-Louis Debré s'étant prononcé contre cette expulsion).

Ce n'est pas la première fois que la solidarité et la mobilisation des parents, des professeurs et des élèves obligent les autorités à reculer sur ce sujet mais à l'approche du 30 juin, date qui selon Sarkozy marquera la fin de l'année scolaire et de la suspension des procédures d'expulsion accordée aux élèves étrangers sans-papiers et à leurs parents, ce succès est un encouragement pour tous ceux qui luttent contre ces expulsions.

D'autant que de Paris à Lyon, en passant par Nantes, Toulouse, Brest et Orléans, ce sont des milliers d'enfants et d'adolescents, scolarisés et bien intégrés, qui sont menacés. Plus encore avec la fin de l'année scolaire qui risque de les isoler et de les rendre plus vulnérables.

Heureusement, ceux qui s'opposent à la politique de Sarkozy, à ses arrêtés d'expulsion et à ses lois restreignant les droits des immigrés, restent mobilisés!

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