Hôpital Belfort – Montbéliard24/05/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/05/une1973.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Belfort – Montbéliard

Un sale coupcontre les services publics

Alors que le Centre hospitalier de Belfort et celui de Montbéliard sont engagés depuis cinq ans dans un processus de fusion, leur conseil d'administration, sous la houlette de l'ARH, l'Agence régionale d'hospitalisation, représentant le ministère de la Santé, vient de décider d'en exclure toute l'activité de psychiatrie.

Ces services de psychiatrie, où travaillent environ 250 salariés (de toutes les catégories de personnel hospitalier), seront confiés à une association de droit privé, officiellement «sans but lucratif», qui gère déjà l'important hôpital psychiatrique de Saint-Rémy dans le département voisin de Haute-Saône.

Depuis plusieurs semaines, une partie du personnel s'est mobilisée: les travailleurs refusent d'être «vendus», avec les bâtiments -pour un euro symbolique-, et voudraient sauvegarder une certaine qualité de travail, contre ce qui apparaît clairement comme une privatisation déguisée d'une partie importante du service public de santé dans la région.

Au dernier conseil d'administration (CA), le personnel est venu à une bonne cinquantaine manifester son refus de la privatisation, interpellant les élus locaux et la direction de l'hôpital, qui en étaient d'un seul coup tout bafouillants. Le CA, qui regroupe tous les «politiques» de droite comme de gauche de la région (Souvet, le sénateur-maire UMP de Montbéliard, Chevènement, etc.), a donc été animé.

Mais au bout du compte, à l'exception d'un élu local et des représentants du personnel, ceux qui s'étaient engagés devant le personnel à voter contre le projet de l'ARH se sont dégonflés hypocritement, et c'est une véritable union sacrée des politiciens de droite et de gauche, avec le représentant de l'ARH et la direction de l'hôpital, qui a entériné le transfert de la psychiatrie au privé.

Après ce sale coup, dans l'hôpital, d'autres services se demandent déjà «à qui le tour?», et les plus grandes inquiétudes se font jour dans les services de personnes âgées, rééducation fonctionnelle, etc.

Alors peut-être faudra-t-il une nouvelle mobilisation et d'un plus grand nombre d'entre nous.

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