Le 17 mai, les personnels chargés de la formation professionnelle pour adultes étaient appelés par différents syndicats à une journée nationale d'action.

À Nantes, plusieurs dizaines de manifestants ont envahi les pelouses du Rectorat pour protester contre les restrictions budgétaires et les suppressions de postes. Parmi eux, des agents du Greta de Cholet qui avaient passé un communiqué dans la presse, malgré un courrier de leur proviseur leur conseillant vivement de ne pas faire de bruit pour ne pas ternir l'image de leur établissement!

Il n'y a en effet aucune raison de passer sous silence le désengagement financier de l'État dans ce domaine. Des organismes de formation qui bénéficiaient de l'aide publique, comme les Greta par exemple, se trouvent de plus en plus en difficulté. Leur situation s'aggrave également puisqu'au nom du recentrage sur ce qui est immédiatement rentable, certaines formations vont disparaître et les centres qui les dispensent courent le même risque. À cela s'ajoute le fait qu'ils se trouvent en concurrence avec des officines privées qui tirent sur les coûts et qui ont la faveur des employeurs privés mais aussi des administrations, conseils généraux ou régionaux, de gauche comme de droite d'ailleurs. Leur avenir est donc loin d'être assuré.

Le gouvernement fait de beaux discours sur la formation professionnelle censée faciliter un débouché sur l'emploi; dans les faits, il s'en débarrasse.