Afghanistan : Les troupes impérialistes maintiennent l’état de guerre24/05/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/05/une1973.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Afghanistan : Les troupes impérialistes maintiennent l’état de guerre

Plus de deux cents morts en moins d'une semaine, voilà le récent et brutal bilan chiffré de la présence des troupes occidentales en Afghanistan. Les affrontements impliquent les contingents des armées d'occupation, forces américaines, britanniques, françaises, italiennes, turques et autres, présentes sur le terrain en leur propre nom ou en tant que membres de l'Isaf, la Force internationale d'assistance à la sécurité, placée sous commandement de l'OTAN.

Car c'est bien entendu toujours au nom de la «sécurité» que les 19000 soldats américains ou les 10000, prochainement 16000, soldats de l'Isaf imposent leur présence sur la moitié environ du territoire afghan. Depuis le renversement du pouvoir des talibans en 2001, la «sécurité» et les conditions de vie quotidienne des trente millions d'Afghans ne se sont guère améliorées. Aux pressions de toute sorte et aux exactions menées par les milices aux ordres des différents seigneurs de la guerre qui se sont partagé de fait le territoire avec l'aide des États-Unis lorsque les talibans se sont trouvés écartés, à la présence des dizaines de milliers de militaires des troupes occidentales, s'ajoutent les opérations des talibans et les attentats suicides.

Le maintien des forces armées impérialistes dans le pays est censé garantir la survie du régime du président Karzaï, qui ne doit son «élection» qu'à la protection de ses puissants alliés. Mais la présence des troupes d'occupation pèse lourdement sur la population. Et en réalité cette présence aboutit à renforcer ceux qui apparaissent comme «rebelles», notamment les talibans. Elle ne fait qu'alimenter le désespoir de la population et permet à ces intégristes réactionnaires d'apparaître comme une solution à la débâcle humaine et économique que subit le pays.

Les États-Unis, confrontés au désaccord grandissant de leur opinion publique, envisagent le repli d'une petite partie de leurs troupes. En revanche les forces atlantiques, notamment françaises avec 900 hommes dans l'Isaf et 200 des forces spéciales, engagées à la frontière du Pakistan, continuent à déployer les leurs. La population, elle, n'a rien à en attendre.

Partager