Après les journées de grève du 14 mars, du 3 avril et du 9 mai, le personnel des crèches parisiennes était à nouveau en grève et en assemblée générale mercredi 10 mai, à l'appel de l'intersyndicale, pour réclamer des embauches massives.

Cette assemblée générale était moins nombreuse que les précédentes et beaucoup s'attendaient à ce que le mouvement retombe. Mais, l'une après l'autre, des collègues ont commencé à se lever et à déclarer: «On a commencé, on est à notre quatrième jour de grève, il faut continuer» «tant qu'à perdre de l'argent, il faut obtenir quelque chose» «de toute façon, je ne reprendrai pas le travail cette semaine».

Face à cette détermination, et pour remobiliser le personnel, ce sont près de 100 personnes qui se sont organisées par arrondissement pour visiter les crèches, en particulier le mercredi, le jeudi et le vendredi après les assemblées. L'objectif était de dire au personnel, souvent isolé dans de petits établissements, que rien n'était perdu, que le mouvement continuait et de nous retrouver nombreux le samedi suivant sur le parvis de l'Hôtel de Ville avec les parents solidaires du mouvement.

Le vendredi 12 mai, la pétition commencée il y a quinze jours était passée de 1000 à 2000 signatures. Samedi 13 mai, à plusieurs centaines, parents, enfants et personnels ont manifesté en chantant devant l'Hôtel de Ville pendant qu'une délégation de parents et de professionnels était reçue. Un certain nombre de comptines avaient été transformées pour la circonstance.

L'audience n'ayant débouché sur aucune proposition, l'assemblée du 15 mai a décidé de poursuivre l'action avec un temps fort vendredi 19 mai, pour qu'aucune crèche parisienne n'ouvre ses portes ce jour-là! Et samedi 20 mai à partir de 14heures un nouveau rassemblement est prévu avec les parents devant l'Hôtel de Ville.