Venezuela : Chavez augmente l’impôt des compagnies pétrolières étrangères10/05/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/05/une1971.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Venezuela : Chavez augmente l’impôt des compagnies pétrolières étrangères

Le président vénézuelien, Hugo Chavez a pris une décision qui n'enchante pas les compagnies pétrolières. Dimanche 7mai, il a en effet annoncé une augmentation du taux d'imposition des compagnies pétrolières opérant dans le pays. Ce taux passerait de 34% actuellement à 50%. D'autre part, un nouvel «impôt sur l'extraction pétrolière» de 33,33% remplacerait les royalties de 16,66% versées actuellement par les compagnies.

Deux milliards de dollars de recettes supplémentaires par an sont attendus de ces deux mesures. La loi correspondant à cette annonce sera déposée devant le Parlement dans deux semaines.

Désormais, la fiscalité du pétrole sera identique pour toutes les formes d'exploitation existant au Venezuela. Ces mesures concerneraient aussi les contrats d'exploration à risques et gains partagés entre l'État et ses partenaires étrangers. En revanche, cette mesure ne s'étend pas au gaz.

Le président vénézuélien a souligné que les compagnies pétrolières étaient particulièrement prospères du fait de l'envolée du prix du baril, et qu'il était légitime que le Venezuela voit aussi sa part croître. Une partie de ces recettes nouvelles serviraient à financer un grand plan de construction de logements, un des programmes sociaux où les résultats ont été jusqu'à présent plutôt modestes.

En apprenant cette nouvelle, il était impossible de ne pas penser au sort que les gouvernements français successifs ont fait subir, en vingt ans, au taux d'imposition des sociétés, tombé, en plusieurs étapes, de 50% à 33,33%. En revenant ici au taux initial de 50%, et au vu de l'envolée des profits des entreprises, l'État trouverait largement de quoi financer le logement, les transports, la santé, et tous les budgets sociaux rognés au fil de ces vingt dernières années.

Partager