Sur fond de suppressions d'emplois : Alstom intéresse Bouygues04/05/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/05/une1970.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sur fond de suppressions d'emplois : Alstom intéresse Bouygues

Bouygues vient d'acheter les parts que l'État détenait dans le capital d'Alstom, un groupe qui a à son actif de nombreuses restructurations, accompagnées de milliers de suppressions d'emplois.

Ces dernières années, les plans de suppressions d'emplois n'ont jamais cessé dans le groupe Alstom. Ce fut le cas lors du mariage avec le groupe ABB dans le secteur des turbines en 2000, ou trois ans plus tard lors d'un plan de "restauration de la valeur", le prix des actions en Bourse avait à l'époque chuté et il n'y avait rien de tel que de mettre dehors des travailleurs pour améliorer le moral des actionnaires!

En juillet 2004, l'État vola à leur secours en achetant un cinquième du capital, sans remettre en cause les suppressions d'emplois. Ainsi, en janvier dernier, quand Alstom annonça qu'il revendait les Chantiers de Saint-Nazaire au groupe norvégien Aker Yards, les effectifs, dont la moitié travaillent en intérim ou pour des sous-traitants, avaient fondu.

À la suite de l'opération réalisée avec le groupe Bouygues, le PDG d'Alstom, Patrick Kron, déclarait au journal financier La Tribune: "Je dirai, de façon humoristique, que la période des soldes est terminée chez Alstom." Pour répondre à cet humour patronal, les travailleurs doivent faire cesser la braderie des emplois, en interdisant les licenciements. Il est certain que les actionnaires d'Alstom et de Bouygues ne prendraient pas une telle mesure avec le sourire.

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