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Leur société
Plouf : Trois millions à la mer
Dans la nuit du 24 mars, la frégate anti-sous-marine De Grasse a perdu un sonar. Cet engin de dix tonnes a été mis à l'eau par trop forte mer et le câble le reliant au navire s'est rompu.
Après le pont trop court du porte-avions Charles-de-Gaulle et son hélice qui se détache, après le tour du monde du navire-poubelle Clémenceau, voilà donc une nouvelle prouesse de la marine de guerre: le sonar anti-sous-marin, «perle de la technologie que le monde entier nous envie»... d'après les militaires, ne peut pas fonctionner s'il y a des vagues.
Cet accident, qui reviendrait à trois millions d'euros selon la marine et à 50millions selon le Canard Enchaîné est qualifié de «fortune de mer»par la marine nationale. Il serait plus juste de parler de fortune de Thalès, fabricant du sonar, et des autres marchands de canons à qui l'armée et la marine achètent les yeux fermés et payent rubis sur l'ongle leurs «merveilles technologiques». Les câbles semblent fragiles, mais les lignes de crédit sont inoxydables.