Hausse du prix du pétrole : Le feu à la pompe28/04/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/04/une1969.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Hausse du prix du pétrole : Le feu à la pompe

Les hausses des carburants continuent de plus belle. Les cours du brut grimperaient car les marchés pétroliers seraient inquiets des tensions entre les États-Unis et le gouvernement iranien, qui pourrait freiner ses exportations de pétrole et gêner son transport à travers le golfe Persique. Mais il y a toujours de mauvaises raisons pour que les prix s'envolent périodiquement et celle-là n'est pas meilleure que les autres.

Reste que pour tenter de limiter la hausse à la pompe, Thierry Breton a proposé il y a quelques jours non pas de réduire les taxes de l'État sur le carburant (TVA et TIPP qui représentent les trois quarts du prix payé par les consommateurs), mais de «réunir (...) les opérateurs pétroliers à Bercy pour veiller à ce que la répercussion (de la hausse) se fasse de façon lissée». Lors de la précédente flambée, à la fin de l'année dernière, Total s'était, paraît-il, engagé à procéder ainsi au cours d'une entrevue avec le ministre des Finances, sans que cela soit suivi d'effet.

Par la voix de Jean-Louis Schilansky, délégué général de l'Union française des industries pétrolières, les trusts pétroliers viennent de décliner cette nouvelle invitation, précisant que de toute façon, de leur côté, il n'existait «aucune marge de manoeuvre pour amortir à la pompe l'augmentation du prix du pétrole constatée sur les marchés». Les consommateurs doivent donc s'attendre à de nouvelles hausses dans les semaines à venir, a-t-il ajouté.

Pendant que le ministre cause et fait semblant de défendre les consommateurs, les trusts pétroliers, grands bénéficiaires de la spéculation sur les carburants, accumulent les milliards et l'État profite de l'aubaine en maintenant ses taxes exorbitantes.

Pour les consommateurs, c'est la totale!.

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