Fusion de sociétés d’autoroutes : L’octroi informatisé28/04/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/04/une1969.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Fusion de sociétés d’autoroutes : L’octroi informatisé

La plus grande société d'autoroutes privées du monde vient de se constituer par la fusion de deux sociétés européennes. Elle contrôlera plus de 7000 kilomètres d'autoroutes payantes.

C'est une activité très rentable. Les autoroutes ayant été construites par les États, les capitalistes n'achètent lors des privatisations que le droit de faire payer les automobilistes. En échange de quoi ils promettent de maintenir la route en état. On peut parier que si les routes se dégradent trop, ou lorsqu'elles se dégraderont, ces sociétés obtiendront des subventions parce qu'elles feront oeuvre d'intérêt public en les remettant en état...

La société italienne Autostrade a fait l'an passé 800millions de bénéfices pour 2,5milliards de chiffre d'affaires (32%) et l'espagnole Albertis a fait 515millions de bénéfices pour un chiffre d'affaire de 1,9milliard (27%). Ce sont ces deux sociétés qui fusionnent pour acquérir le poids financier qui leur permettra d'acheter encore d'autres tronçons d'autoroutes, en particulier ceux qui vont être privatisés en France.

Cette multiplication des péages privés sur les routes rappelle les barrières d'octroi du Moyen Âge, lorsque chaque ville ou chaque noble faisait payer un impôt au voyageur qui traversait ses terres. Elle fait revivre aussi le temps où les charges étaient à vendre. Ainsi celle de fermier général: on achetait le droit de collecter les impôts et d'en garder une part.

Les autoroutes privées, c'est la vénalité des charges, l'informatique en plus. Et à l'échelle d'un continent s'il vous plaît.

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