Centre de tri Rennes-Airlande : Direction et police à l’oeuvre28/04/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/04/une1969.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Centre de tri Rennes-Airlande : Direction et police à l’oeuvre

Huit agents du Centre de Tri de La Poste de Rennes-Airlande sont menacés de sanctions à la suite de la lutte contre le CPE.

En effet, le vendredi 7avril, alors que des étudiants se trouvaient devant le Centre de Tri dans le cadre de leur lutte contre le CPE et le CNE, la direction n'a rien trouvé de mieux que de les faire charger par la police. Durant la charge, en plus des étudiants, deux chauffeurs et un postier ont été matraqués.

Lorsqu'une partie des étudiants s'est réfugiée dans le Centre de Tri, tous les postiers présents ont cessé le travail et se sont mis devant la porte pour empêcher des membres du GIPN et de la BAC, armés et casqués, d'entrer dans les locaux. La police a finalement rebroussé chemin.

C'est le lundi suivant que les salariés du Centre ont appris que huit d'entre eux pourraient être sanctionnés pour avoir eu une attitude de solidarité trop évidente envers les étudiants face à la police et à la direction. Cela a provoqué la colère des trois équipes de nuit qui se sont mises aussitôt en grève à 98%.

Malgré cette réaction, la direction a engagé une procédure contre les huit agents particulièrement visés, envoyant à chacun d'eux une lettre type de demande d'explication pouvant déboucher sur des sanctions.

L'ensemble des équipes de nuit présentes, se considérant solidaires, ont contresigné massivement les lettres d'explication rédigées par leurs huit collègues.

Depuis l'incident du 7 avril, la direction fait sa propagande et explique qu'elle a voulu protéger les agents face à la violence des étudiants. Mais la seule violence est venue du GIPN et de la BAC, tant vis-à-vis des étudiants que des postiers. Et ceux-là sont bien décidés à ne pas laisser la direction sanctionner de quelque manière que ce soit certains d'entre nous sans réagir.

Partager