Ville de Paris : 5000 précaires dans les administrations05/04/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/04/une1966.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Ville de Paris : 5000 précaires dans les administrations

La Ville de Paris utilise les emplois précaires dans un grand nombre de ses services, en ne se gênant pas pour les mettre à la porte, comme n'importe quel patron.

À la Dasco (Direction des affaires scolaires) il s'agit notamment du personnel des cantines et des animateurs scolaires.

Quant à la Direction des affaires culturelles (la DAC) elle vient de remercier une chargée de mission de 57 ans travaillant au service "Événements". Celle-ci était prête à accepter toute nouvelle affectation mais rien ne lui a été proposé. Par contre un nouveau CDD est arrivé dans le service pour traiter, d'après la direction, des marchés publics.

Dans les conservatoires, ce sont des enseignants qui sont menacés de non-reconduction de contrats. Dans les trois écoles d'arts appliqués à scolarité gratuite dont la municipalité parisienne est responsable (Boulle, Estienne et Duperré), le personnel est réduit de 24 personnes à huit. À Estienne, le poste d'infirmier disparaît, alors que les élèves travaillent sur machine, ainsi qu'une partie des services de l'assistante sociale, alors qu'un quart des élèves sont boursiers.

À la Direction de la prévention et de la protection (DPP), les 200 agents de protection des points écoles qui remplacent les emplois-jeunes sont des retraités ou des érémistes à qui l'administration propose des vacations.

Au Crédit Municipal de Paris, suite à une mise en sous-traitance, c'est du personnel des services informatiques qui s'est trouvé licencié.

Enfin, à la Direction des familles et de la petite enfance, ce sont dix psychologues travaillant en crèches et en consultations de Protection maternelle et infantile, pour certaines depuis vingt-cinq ans, qui sont mises en fin de contrat. Elles et ils étaient embauchés sur "décisions administratives" reconduites tous les ans.

À Paris, la majorité municipale est passée à gauche, mais la politique de précarité se poursuit.

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