Les manifestations du mardi 4 avril ont été un nouveau succès, aussi important, voire plus, que le 28 mars. Dans des villes comme Nantes, Marseille, Reims et ailleurs les cortèges s'étaient encore renforcés.

Dans l'Est aussi, à Belfort, Besançon ou encore à Vesoul, les manifestants ont été encore plus nombreux que le 28 mars. Aux lycéens et aux étudiants toujours aussi dynamiques se sont joints de nombreux travailleurs, comme ceux de l'Alstom. Ceux de petites entreprises manifestaient pour la première fois. En Lorraine, à Metz et à Nancy les manifestations ont rassemblé plus de monde que le 28 mars et des travailleurs de petites entreprises étaient là aussi pour la première fois dans la rue.

À Clermont-Ferrand, la manifestation a regroupé des salariés du public et du privé: CHU, La Montagne, l'AIA, Michelin, etc. Dans les transports publics, aucun bus ne circulait le matin, la grève ayant été très suivie.

À Tours, le cortège était marqué par la présence encore plus importante de lycéens auxquels se sont joints des salariés qui n'avaient pas encore manifesté venant de grosses entreprises comme Carrefour, l'INRA, l'Inspection du travail, ou de plus petites.

Comme le montrent toutes nos correspondances, partout c'est le nombre de manifestants et la composition des cortèges du 4 avril qui frappent, les jeunes ayant eu le souci de s'adresser aux salariés pour qu'il y ait encore plus de monde dans les rues et ceux-ci ayant répondu présent. Et ils ont eu bien raison, car c'est le succès de ces journées d'action qui a obligé le gouvernement à commencer à reculer.