Nos lecteurs écrivent - Inspection du travail : Sinistres projets du ministre30/03/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/03/une1965.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Nos lecteurs écrivent - Inspection du travail : Sinistres projets du ministre

Les inspecteurs du travail ont réuni les 21 et 22 mars des "états généraux", notamment dans le but de protester contre la réforme de leur profession mise en chantier par le ministre du Travail, Gérard Larcher. Un lecteur nous adresse des précisions sur la façon dont le ministère voudrait les placer sous contrôle de leur hiérarchie... et même du Medef.

"Les états généraux de l'inspection du travail [...] ont rassemblé près de 800 inspecteurs du travail, soit près de la moitié des agents de ce petit corps administratif, ce qui démontre leur inquiétude face au projet de réforme qui les concerne.

L'annonce, faite par le ministre, de la création d'environ 700emplois supplémentaires d'ici à 2010 n'a aucune valeur, et les inspecteurs du travail savent bien que depuis plus de vingt ans, malgré les promesses des gouvernements de droite comme de gauche, il n'y a jamais eu de création de postes d'inspecteurs du travail chargés de l'application du code du travail.

En revanche, ce projet inscrit dans les missions de l'inspection du travail les contrôles de la recherche d'emploi qui ne visent qu'à radier les chômeurs des statistiques et à leur supprimer leurs allocations. Il crée une autorité ministérielle définissant les objectifs de l'inspection du travail et dans laquelle siégeraient des représentants du Medef! Et pour mieux faire appliquer ces nouvelles orientations, ce projet prévoit de modifier les règles de compétence des inspecteurs dans les entreprises.

Ils sont aujourd'hui compétents pour intervenir dans les entreprises présentes dans la circonscription territoriale sur laquelle ils ont été nommés. Cette organisation offrait jusqu'à présent une certaine garantie d'indépendance. Avec cette réforme, ils perdraient une partie de leur compétence sur les entreprises d'un secteur territorial et seraient amenés à travailler sur des dossiers confiés par leur hiérarchie qui pourrait les leur retirer à tout moment."

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