Concurrence capitaliste : Avions qui roulent et trains qui volent30/03/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/03/une1965.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Concurrence capitaliste : Avions qui roulent et trains qui volent

"Qu'est-ce qu'un TGV? C'est un avion qui roule". C'est sur cette profonde réflexion que le PDG d'Air France a déclaré qu'il envisage, puisque la libéralisation du réseau ferroviaire est prévue d'ici quelques années, qu'il y ait un jour "des trains TGV aux couleurs d'Air France".

Pourquoi pas en effet? À une époque où toutes les ex-sociétés nationales aujourd'hui plus ou moins privatisées se livrent à une concurrence acharnée, on voit bien Gaz de France vendre de l'électricité tandis qu'Electricité de France cherche à vendre du gaz.

Et lorsque le PDG de la SNCF, Gallois, aura à son tour pris conscience qu'un avion n'est rien d'autre qu'un train qui vole, peut-être envisagera-t-il de créer une nouvelle société aérienne aux couleurs de la SNCF. Ce serait faire à Air France la réponse du berger à la bergère.

D'ailleurs la SNCF est d'ores et déjà une société qui s'occupe de bien d'autres choses que des chemins de fer, avec notamment des sociétés de camionnage comme Geodis, Calberson et bien d'autres, qui en font l'un des premiers transporteurs routiers du pays.

Alors les avions roulent, les trains voleront peut-être un jour. Mais surtout les capitaux naviguent, sur toutes les eaux et entre les eaux, et même ils volent. On peut même dire qu'ils nous volent.

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