Après les élections professionnelles à la SNCF : Les revendications à l'ordre du jour!30/03/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/03/une1965.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Après les élections professionnelles à la SNCF : Les revendications à l'ordre du jour!

Les élections professionnelles du 23 mars à la SNCF, pour l'élection des délégués du personnel et des délégués au Comité d'entreprise, pour une durée de trois ans désormais, se sont conclues par un recul de la CGT, une légère progression de la CFDT et de la CFTC, et surtout par une montée assez sensible des abstentions.

Sur l'ensemble de la SNCF, à l'exclusion de la maîtrise et des cadres, 100829 cheminots étaient inscrits pour les élections de délégués du personnel, contre 109646 il y a deux ans: agents de conduite ou travailleurs des ateliers, des bureaux, des guichets de vente de billets, etc. Sur cet ensemble, les abstentionnistes augmentent de 3,4%. La CGT passe de 43587 voix à 35965 voix, soit de 51,9% des exprimés à 48,9% (-3%). La Fgaac (le syndicat corporatiste des agents de conduite) passe de 5,5% à 5%. Sud, pour sa part, se maintient avec 19,1% contre 18,9%. Mais ce qui a été remarqué par tous, est la légère augmentation des voix des organisations syndicales très minoritaires comme la CFDT et la CFTC. La première a connu une hausse de 1,7% (passant de 4750 à 5437 voix) et la seconde de 0,8% (avec 4853 contre 4851 voix il y a deux ans).

En fait, il semble qu'un certain nombre de cheminots aient désavoué par leur vote, ou surtout leur non-vote, les directions syndicales qui avaient dénoncé en octobre 2005 l'accord sur l'intéressement, prévoyant entre autres choses une prime minimum de 160 euros, Cet accord avait été signé par la CFDT et la CFTC, mais refusé, à juste titre, par la CGT, Sud, la Fgaac, FO et l'Unsa (autonomes). Ces syndicats refusaient les exigences de la direction qui, en contrepartie de l'accord, demandait l'acceptation de la baisse des effectifs, des objectifs de rentabilité, des conditions de travail plus difficiles dans tous les secteurs, etc.

Après ces élections des délégués, les problèmes n'en restent pas moins posés. À l'occasion de ces élections professionnelles, tous ont pu noter à quelle vitesse les effectifs diminuaient. Dans les ateliers, les bureaux, les guichets, etc., l'effectif est passé de 91575 travailleurs en 2004 à 84235, soit une baisse de 7340 personnes en deux ans. Du côté des agents de conduite et de tout le personnel roulant, ce n'est pas mieux: 16594 personnes en 2006 contre 18071 en 2004 (-1477). La maîtrise de son côté est beaucoup moins touchée (-158). Quant aux cadres, ils sont en augmentation de 666 personnes. Cette situation, ajoutée au 1,3 milliard de bénéfices annoncés, pourrait bien donner le goût aux cheminots de rappeler à la direction leurs revendications: de véritables augmentations de salaires et des embauches.

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