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Leur société
Nouvelle taxe dans le Clermontois (Oise) : La mobilisation fait reculer les élus
Les élus de la communauté de communes autour de Clermont dans l'Oise, qui regroupe seize communes et 25000 habitants, viennent de proposer un compromis face à la mobilisation de la population qui protestait contre l'institution d'un nouvel impôt, la taxe d'enlèvement des ordures ménagères.
À l'initiative de deux conseillers municipaux de Lutte Ouvrière, une information large, suivie d'une pétition, avait permis à la population d'exprimer son refus de se voir imposer 150 à 300 euros à payer en plus du reste de ses impôts locaux. D'autant que, de droit, les entreprises et les gros commerçants en étaient exemptés. Et d'autant encore que la fréquence de ramassage des ordures ménagères avait été, quelques mois auparavant, ramenée dans les villes de trois à deux fois par semaine, avec des conséquences évidentes dans les cités.
La pétition a été signée par 2750 personnes, soit 30% des foyers concernés. Elle fut accompagnée de délégations auprès des maires des communes, et de nombreux habitants les ont aussi directement interpellés à différentes occasions pour protester.
Une commission spéciale fut mise en place par les maires afin de proposer un compromis. Le 7 mars, ils proposaient: d'augmenter la taxe professionnelle de 3% sur les entreprises, ce qui n'était pas prévu, de diminuer de moitié le montant de la taxe d'enlèvement des ordures ménagères, la ramenant de 9% à 4,5% de la valeur locative qui lui sert de base, et ils ont adopté le principe du rétablissement des trois passages par semaine pour le ramassage des ordures partout où il y a des immeubles collectifs.
Cette proposition de compromis va quand même se traduire par une taxe allant de 46 à 65 euros par an dans les cités HLM, selon la taille des logements, et bien plus pour les maisons individuelles. Elle devrait être officialisée le 23 mars, au moment du vote du budget de la Communauté. À moins que cela ne soit encore remis en cause par la population. Car il est apparu que les maires n'avaient toujours pas fait de simulation des effets de leurs décisions pour chacune des catégories d'habitants de leurs communes respectives, et que le montant, assez sévère pour certaines habitations, pourrait provoquer des réactions.
Une réunion publique des habitants est prévue le 30 mars prochain pour faire le point et décidé de la suite éventuelle après le vote du budget. En tout cas, la démonstration a été faite que la population avait les moyens, en se mobilisant, de faire reculer les autorités. Cela ne pourra être qu'un encouragement à ne pas se laisser faire.