Question salaire, un roi du foot arrive juste à la cheville des grands bourgeois08/03/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/03/une1962.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Question salaire, un roi du foot arrive juste à la cheville des grands bourgeois

Avec 14,6 millions d'euros perçus en 2005, Zinedine Zidane arrive en tête des joueurs de foot français les mieux payés et occupe la quarantième place mondiale, selon le classement publié par l'Équipe. On compare cette somme à ce que gagne annuellement une personne payée au RMI ou au smic, et la différence est choquante.

Mais pour mesurer toute la profondeur du fossé entre les pauvres et les riches, il ne faut pas seulement juger à partir de ce que gagnent un Zidane ou même un Tiger Woods, joueur de golf américain recordman toutes catégories, qui a gagné l'année dernière 69,5 millions d'euros. Les champions sportifs, autant que les stars de la chanson, de la télé et du cinéma, sont loin d'être ceux qui gagnent le plus.

Les fortunes que les joueurs peuvent amasser en quelques années sont peu de chose, comparées aux richesses accumulées par bien des dynasties bourgeoises. Ainsi, les dividendes versés par les quarante premières entreprises de la Bourse de Paris (Total, Aventis, France Télécom, etc.) ont atteint 22,8 milliards en 2005, près de deux mille fois la rémunération de Zidane. Pour que celui-ci atteigne la richesse d'un Bernard Arnault, qui a fait sa fortune, entre autres, dans les produits de luxe LVMH, il lui faudrait continuer à gagner pendant mille ans ce qu'il a touché l'an dernier. Pour rattraper Liliane Bettencourt, héritière des cosmétiques L'Oréal, il lui faudrait huit cents ans.

Un palmarès des grandes fortunes cite aussi des gens moins connus, comme par exemple Philippe Foriel-Destezet qui a amassé 1,455 milliard d'euros en touchant sa part des bénéfices d'une société d'intérim, Adecco, l'équivalent de cent ans de rémunération de Zidane.

Ainsi, il est vrai qu'une petite poignée de sportifs de haut niveau, tel Zidane, bénéficient de hauts revenus, mais ils sont loin de tenir les rôles vedettes, comparés à ceux qui, dans le milieu des affaires, touchent le gros lot, de père en fils ou fille, de façon tout à fait parasitaire.

Partager