L'Hôpital-Sud du CHU de Rennes est un chantier permanent. En 2007, cet établissement doit être spécialisé dans la prise en charge de la femme et de l'enfant et les travaux se déroulent pendant que le bâtiment est toujours en activité. Le personnel et les hospitalisés endurent donc bien des nuisances.

Dans certains secteurs, les conditions d'accueil pour les patientes, les conditions de vie et de travail pour les personnels sont devenues vraiment inadmissibles.

La destruction d'une chape de béton au marteau piqueur a entraîné un bruit important, des vibrations qui ont fait tomber du plâtre, des poussières et des carreaux de faïence. Au-dessous, au bloc opératoire et en salle de réveil, les chirurgiens, les anesthésistes, le personnel paramédical et même les patientes ont dû porter des casques contre le bruit! Les travaux de peinture, au niveau des salles d'opération, ont dégagé des odeurs très gênantes pendant plusieurs jours, au point que dans le secteur des masques de protection contre certains produits toxiques ont été distribués au personnel et aux patientes! Jeudi 23 février, au cours des travaux, une canalisation d'eau de chauffage a été endommagée, entraînant une fuite d'eau chaude. Sous le poids de l'eau plusieurs éléments métalliques du faux plafond se sont effondrés dans le hall d'entrée du bloc opératoire. Deux soignants se trouvaient juste à proximité. Selon la direction: "Par chance, ils n'ont pas été blessés par la chute brutale du faux plafond."

Oui, c'est une chance que, cette fois, personne n'ait été blessé, mais cela aurait pu être grave: les lames métalliques et l'eau chaude auraient pu blesser un membre du personnel ou une opérée.

Faire des travaux aussi importants dans des secteurs en activité, c'est choisir de faire courir des risques à tout le monde, mais c'est pourtant le choix qu'ont fait la direction du CHU et les autorités locales.

Il y a plus d'un an, des locaux tout équipés étaient disponibles pour accueillir une partie de l'activité de l'Hôpital-Sud suite au regroupement de trois cliniques privées de la ville en une seule. L'utilisation de ces locaux par le CHU aurait permis d'éviter toutes les nuisances et les risques encourus actuellement.

Mais pour cela, il aurait fallu retarder de plusieurs années les projets immobiliers qui fleurissent dès qu'un bout de terrain se libère à Rennes. Cette solution a donc été écartée: pour nos soi-disant responsables, il est plus important de faire des économies et de ne pas écorner l'appétit des promoteurs immobiliers!