Depuis maintenant un an est entrée en vigueur la nouvelle classification pour les employés de Sécurité sociale. Celle-ci prévoit entre autres l'attribution de deux points par an, au titre de l'ancienneté, soit environ dix euros net d'augmentation par mois, et de sept points de compétence, soit environ 35 euros net par mois, pour les employés. Mais pour les cadres ce sont douze points.

Dès la mise en place de cette classification, que certains syndicats ont signée en la présentant comme un progrès, chacun a compris qu'elle ne rapporterait pas grand-chose au niveau salaire, son principal but étant de diminuer la part des augmentations à l'ancienneté pour la remplacer par des augmentations au "mérite". Si l'ancienneté est acquise automatiquement, il n'en est pas de même pour les points de compétence. Seuls 20 ou 30% des employés pourront y prétendre, mais tous ont dû passer un entretien avec le cadre qui s'occupe de leur service, entretien obligatoire sous peine de sanctions disciplinaires.

Il faut croire que la direction sentait le peu de motivation existant pour ces entretiens, car la DRH de la CAF de Paris a fait pas moins de 42 séances d'information pour en expliquer les tenants et aboutissants.

Les entretiens sont maintenant terminés et chacun d'entre nous a sa "feuille de route", avec les objectifs à réaliser dans l'année. Mais, loin de nous "motiver" davantage, ces entretiens ont plutôt eu l'effet inverse. Le but du ministère et de la direction est visiblement de nous pressurer un maximum. Nous, nous sommes là pour gagner décemment notre vie en faisant notre travail correctement, et nous ne comprenons pas pourquoi il faudrait encore augmenter la productivité.