Intermittents : Une nouvelle offensive du Medef02/03/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/03/une1961.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Intermittents : Une nouvelle offensive du Medef

Les intermittents du spectacle restent mobilisés pour dénoncer l'accord signé entre des syndicats minoritaires et le Medef concernant l'indemnisation de leurs périodes de chômage. Alors qu'auparavant, il leur fallait avoir travaillé 507 heures sur douze mois pour y avoir droit, cette période avait été ramenée à dix mois lors de l'accord signé l'été 2003. Environ 30% des intermittents n'étaient du coup plus indemnisés. En même temps, la durée des indemnisations diminuait, passant de douze à huit mois. Le gouvernement appuyait cet accord, mettant en avant la nécessité de «sauver» la caisse-chômage des intermittents. Mais pas une seule fois, il n'a été demandé aux grosses sociétés de production, bénéficiaires de ce système, de mettre la main à la poche et de prendre sur leurs bénéfices pour renflouer la caisse. Seuls les salariés devaient payer.

Plusieurs mois de manifestations, interventions sur les plateaux télévisés ou au cours de cérémonies comme les césars avaient amené le gouvernement à faire un peu machine arrière, en revenant à la situation antérieure pour la période de référence (507 heures sur douze mois) et en prenant en compte les congés maternité.

Maintenant, le Medef veut encore durcir les conditions d'attribution des allocations de chômage. Il propose que les 507 heures aient été travaillées sur dix mois (10,5 pour les artistes) et qu'il n'y ait plus que 22 jours d'indemnisés par mois, au lieu de 30 ou 31. Il veut aussi baisser l'indemnité journalière, exclure les arrêts maladie du calcul des heures qui comptent pour pouvoir être indemnisé... alors que, déjà, la moitié des intermittents touchent moins que le smic. Une nouvelle négociation doit avoir lieu le 8mars.

Les patrons estiment que les travailleurs touchent toujours trop d'argent, qu'ils soient en activité ou au chômage. Ils n'ont de cesse de s'attaquer à leur niveau de vie et d'étendre la précarité. Le patronat, soutenu par le gouvernement, s'en prend aux intermittents du spectacle comme à l'ensemble des travailleurs. La réponse doit être collective.

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