Hôpital Avicenne – Bobigny(93) : Grève pour les effectifs02/03/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/03/une1961.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Hôpital Avicenne – Bobigny(93) : Grève pour les effectifs

À l'hôpital Avicenne de Bobigny, le mouvement de grève commencé le 6 février dans les équipes de nuit s'étoffe. À la Une des revendications, le manque d'effectifs, avec à la clé le surcroît de travail et de fatigue, le recours systématique aux heures supplémentaires et la quasi-impossibilité de poser ses jours de repos RTT.

En nuit, depuis le début du mouvement, tout le monde s'est de fait trouvé assigné par la direction, qui avoue ainsi que l'effectif est tellement restreint que personne ne peut manquer pour assurer le service minimum. Mais cela n'empêche pas les soignants de nuit (dont plus de 80% se déclarent grévistes) de se réunir, de s'organiser pour faire de la propagande dans l'hôpital en direction des autres équipes, ou de contacter tous ceux qu'ils connaissent dans d'autres hôpitaux. Il y a en équipe de nuit dix postes vacants. Et la vague proposition faite par la direction aux grévistes de trouver quelques intérimaires pour boucher provisoirement les trous ne les a pas satisfaits.

C'est à leur initiative, et avec l'appui du syndicat SUD, qu'une assemblée du personnel de jour a été convoquée le jeudi 23 février. Encore peu nombreuse, avec une quarantaine de participants, tant soignants qu'administratifs ou personnels techniques, elle a décidé d'appeler à la grève en jour à partir du lundi 27.

Les problèmes soulevés par le personnel de nuit sont généraux. Il y a sur l'hôpital plus de 74 postes vacants, d'après le calcul fait service par service par les cadres eux-mêmes. Il faudrait non seulement les pourvoir, mais augmenter le nombre des postes pour répondre aux besoins. Il s'ajoute que plus de 80 personnes sont en CDD (aides-soignants, agents hospitaliers et administratifs essentiellement, sans compter un bon nombre de médecins contractuels) et une quinzaine de jeunes en «contrats aidés», contrats précaires et sous-payés (950 euros pour une secrétaire hospitalière).

C'est pourquoi les cinquante participants à l'assemblée du personnel de jour en lutte le mardi 28 (un nombre encore faible par rapport à l'effectif de l'hôpital, 1800 personnes), tout en s'organisant pour développer le mouvement, préparer les piquets de grève du matin, le tour des services et le contact avec d'autres hôpitaux, se donnaient comme échéance la journée du 7 mars. Ils espéraient pouvoir entraîner très largement les travailleurs de l'hôpital à participer à cette journée contre le développement de la précarité.

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