Les 19 et 20 février, dans des conditions de mer forte, mais normales pour la saison, cinq navires ont perdu au total 184 conteneurs entre la pointe de Bretagne et le cap Finisterre (nord de l'Espagne). Il ne s'agissait pas d'épaves flottantes: un navire neuf, d'une capacité de 8000 conteneurs, en a perdu 48.

Outre les risques de pollution, ces objets flottants représentent des risques de naufrage par collision. C'est pourquoi la Préfecture maritine les a fait rechercher. Elle en a retrouvé deux et estime avoir dépensé pour cela 160000 euros.

Il n'y a aucun moyen légal pour présenter la facture aux armateurs, ni même pour les obliger à prendre les précautions suffisantes. Les armateurs déclarent d'ailleurs aux assureurs la perte de 10000 conteneurs par an...

«On ne peut se résigner à ces catastrophes. Elles ne sont pas une fatalité mais le résultat d'actions humaines incontrôlées. La France ne laissera pas des hommes d'affaires véreux, des voyous des mers profiter de la situation». C'était Jacques Chirac, après le naufrage du Prestige, le 3 janvier 2003.