Rennes : Le mouvement contre le CPE se poursuit22/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1960.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rennes : Le mouvement contre le CPE se poursuit

À Rennes, la continuation de la grève des étudiants contre le CPE a été votée lundi 20 février par une assemblée générale, réunie sous la pluie, d'environ 3000 personnes, soit plus encore que la semaine précédente. La mobilisation ne faiblit pas: de nouveaux tracts d'argumentaires contre le CPE sont édités, les étudiants des beaux-arts fabriquent des affiches, et il ne manque pas de monde pour les coller ou les diffuser.

En fin de semaine, samedi 18 février, l'université de Rennes-Villejean a accueilli la première coordination nationale des universités mobilisées contre le CPE. Elle a regroupé une trentaine d'universités, représentées par une centaine de délégués, ainsi que des lycéens.

Cette réunion a été l'occasion de se rencontrer et de faire le point sur la mobilisation dans les différentes facultés. Toutes n'en sont pas au même niveau, mais l'objectif de rejoindre les universités les plus mobilisées comme Rennes ou Toulouse est dans les esprits. L'impression générale des délégués est que le mouvement est en train de monter.

Pour les universités qui commencent leur troisième semaine de grève, avec le risque de voir ici et là le mouvement contre le CPE marquer une pause à cause des vacances (les lycéens de la zone A viennent d'entamer leurs congés d'hiver), la coordination nationale a été l'occasion d'un appel aux étudiants et lycéens qui rentrent de vacances à prendre le relais de la mobilisation. Car c'est sur eux que reposera dans l'immédiat l'extension du mouvement.

Les débats, qui ont été intenses et ont fini très tard, ont abouti à une plate-forme nationale de revendications: "Le retrait de la loi sur l'égalité des chances (apprentissage à 14 ans, travail de nuit dès 15 ans...) dont fait partie le CPE. L'abrogation du CNE. Un plan pluriannuel de recrutement aux concours de l'enseignement selon les besoins réels et restitution des 6375 postes supprimés."

La coordination nationale a repris à son compte l'appel de l'assemblée générale de Rennes-Villejean à organiser des manifestations le 23 février. Elle y a ajouté un appel à manifester aussi le 28 février, car les délégués présents misent sur l'espoir qu'étudiants et lycéens occuperont le pavé de plus en plus nombreux. La perspective est aussi la journée du 7 mars; comme le dit l'appel de la coordination: "Le mouvement doit se construire avec tous: salariés, étudiants, lycéens. C'est pourquoi nous soutenons l'appel pour la journée du 7 mars. Nous mettons tout en oeuvre pour développer un mouvement d'ensemble, massif, seul à même de faire reculer le gouvernement."

Comptant sur le fait que facs et lycées seront nombreux à être entrés en lutte d'ici là, la coordination s'est d'ores et déjà fixé un prochain rendez-vous le 25 février, à Toulouse cette fois.

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