Les profits pour les patrons et les pertes pour les travailleurs!

La croissance française, avec 1,5% de progression, est basse, nous dit-on. En revanche, celle des profits des grandes entreprises explose. Celles-ci publient ces-jours-ci leurs résultats pour l'année 2005. Déjà à la hausse en 2003 et 2004, ils battent des records en 2005: Danone +226%, France Télécom +90%, Alcatel +61%, Michelin +36%, BNP Paribas +25,1%, Renault +18,7%, etc.

Les banques BNP Paribas et Société Générale déclarent que leur rentabilité financière dépasse 20%. De tels résultats s'obtiennent en poussant l'exploitation des salariés au maximum.

Mais que font les entreprises de tout cet argent? Pour l'essentiel, elles soignent leurs actionnaires. BNP augmente le dividende de ses actions de 30%, Renault de 33%, Danone de 26%, Total de 20%, etc.

En revanche, cet argent ne garantit ni les salaires, dont les hausses ne sont nullement en proportion puisqu'ils ont augmenté de 1,2% (BNP) à 2,5% (Total ou Michelin), ni le maintien des emplois.

France Télécom reste emblématique. Ses bénéfices affichent une progression de 90%. Le dividende qu'il va verser à ses actionnaires va progresser de 108%. Mais les 80000 travailleurs qui y conservent encore le statut de la fonction publique ne devraient toucher que 0,5% d'augmentation en juillet 2006 et février 2007. Et, pour réduire encore le poids des salaires et en conséquence augmenter encore les profits, la direction a déjà annoncé la suppression de 17000 emplois en 2006 et 2008.

Si les actionnaires sont les grands gagnants de cette explosion de profits, les travailleurs, eux, en sont les grands perdants, et c'est même sur les pertes des uns que se bâtit la richesse insolente des autres!