Centre médico-social du marché de Rungis (94) : Vigilance contre la fermeture22/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1960.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Centre médico-social du marché de Rungis (94) : Vigilance contre la fermeture

Vendredi 17 février, après que la direction du centre médico-social des halles de Rungis eut annoncé une restructuration, les 18 employés ainsi que des médecins se sont mis en grève. En fait, les employés craignent une possible fermeture, d'autant que la direction annonce qu'elle n'aurait pas de quoi payer les salaires fin février.

Pour soutenir l'action du personnel, un rassemblement était appelé par l'Union locale CGT de Rungis. Le directeur a dû s'expliquer devant tout le monde et a prétexté que le centre médical, dirigé par une association loi 1901, serait déficitaire, argument qui ne convainc personne car la santé n'est évidemment pas une affaire de rentabilité.

Pour les 12000 travailleurs concentrés à la Halle de Rungis, le centre a l'avantage de la proximité, avec une cinquantaine de médecins, dont des spécialistes très appréciés. Et comme le centre accepte la CMU et fonctionne au ticket modérateur, bien des habitants des environs viennent consulter. La fréquentation est d'ailleurs en hausse, avec 23000 dossiers de consultation.

Le centre est actuellement financé par les communes de Rungis et Chevilly et par les entreprises de la Halle, qui cotisent seulement à 45euros par salarié. La Semmaris, organisme gestionnaire de la Halle de Rungis, est censée reverser ces sommes au centre médical, pour lequel elle vient d'augmenter le loyer de 12% en raison de frais de travaux et de déménagement.

Il y a donc bien des raisons de s'interroger sur les choix qui pourraient être faits par la direction du centre médical et celle de la Semmaris. Mais leurs responsabilités ne doivent pas masquer celles de l'État, dont la politique de santé n'aide pas à maintenir toutes les structures médicales nécessaires dans les quartiers populaires et pour les travailleurs des zones industrielles. C'est même tout le contraire que font les gouvernements successifs, sacrifiant des hôpitaux, des maternités, des centres de soins, pour orienter l'argent public vers toujours plus de subventions au patronat.

Les employés du centre et les militants de l'Union locale CGT entendent mener d'autres actions et alerter les travailleurs de la Halle et des environs afin de sauver ces 18emplois, et aussi pour que toutes les consultations restent accessibles en CMU et au ticket modérateur.

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