Volkswagen chasse le profit... et les ouvriers16/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1959.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans le monde

Volkswagen chasse le profit... et les ouvriers

Le scénario est désormais rôdé: l'annonce de «restructurations» fait grimper les actions. C'est ce qui n'a pas manqué de se produire lorsque le groupe automobile allemand Volkswagen a récemment publié son projet de réduction d'effectifs. Sur près de 345000 emplois dans le monde, le conseil de surveillance prévoit d'en supprimer 20000: un plan de préretraites signerait le départ de 13000 salariés et, dans un deuxième temps, des usines de composants seraient externalisées. Il serait question de celles de Cassel, de Brunswick et de Salzgitter. Le discours des patrons est toujours le même: l'objectif serait d'améliorer la productivité des différentes usines, entendez l'exploitation des travailleurs, et «résoudre les problèmes de la marque Volkswagen rapidement et efficacement».

Pourtant, les chiffres affichés par le groupe sont loin d'être négatifs. Même si le patron de Volkswagen fait mine de s'inquiéter des performances de la marque, «tout juste dans le vert», le bénéfice net du groupe pour 2005, 1,12 milliard d'euros, a grimpé de 60,7%. Le chiffre d'affaires est également en hausse de 7,1%. De l'aveu des analystes financiers, ces chiffres seraient supérieurs de près de 50% aux résultats attendus par la firme.

À la Bourse de Francfort, à l'annonce de ces chiffres, les représentants des actionnaires applaudissaient et le titre montait immédiatement de près de 7%. Après ces scènes rituelles, à quand celle, non programmée, des salariés en colère?

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