Oissel (Seine-Maritime) : Contre l’existence du centre de rétention16/02/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/02/une1959.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Oissel (Seine-Maritime) : Contre l’existence du centre de rétention

Samedi 4 février, 350 personnes se sont rassemblées à Oissel contre l'extension du centre de rétention. C'est là en effet, à 19 km du centre de Rouen, en pleine forêt, et dans les locaux de l'École nationale de police, que sont retenus prisonniers ceux que la police de Sarkozy veut expulser du territoire. Actuellement de 38 places, ce centre doit passer prochainement à 72, et même paraît-il à 140 d'ici la fin de l'année.

Ces prisonniers -des hommes, des femmes et des enfants- ont été placés là, volontairement éloignés de tout. L'ensemble des associations organisatrices avait décidé d'une manifestation en voitures. Plus d'une centaine de véhicules avec affichettes et slogans ont donc formé une caravane de protestation jusqu'à Oissel.

Sur place, le cordon de police maintenait les manifestants à plus de cent mètres de l'entrée. Il a été impossible de rendre visite aux détenus, alors que c'est un des seuls droits dont les sans-papiers disposent une fois enfermés. À l'intérieur de ce centre, les personnes retenues sont menottées dès qu'elles doivent se déplacer; et l'enfermement à Oissel est considéré comme le début de la procédure d'expulsion.

C'est dramatique pour ceux qui essaient de fuir la misère ou les persécutions, et à l'image de la politique du gouvernement Chirac-Sarkozy-Villepin. C'est ce que sont venus dire les manifestants, les groupes politiques et associations présents ce jour-là.

Et comme le disent les sans-papiers de l'agglomération: ce n'est pas seulement l'extension du centre de rétention qui est un scandale, c'est l'existence de cette prison pour immigrés!

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